Sujet: L'ami, l'amour et la mort [pv Yoshi & Tsura] Mar 20 Juil - 1:56
« L'amitié est une fleur que le vent couche et trop souvent déracine. »
Une brise de vent fraîche et capricieuse courrait tout le long de la lande, venant se perdre dans les membres griffues des arbres, agitant leurs branches nues dans un tintement des plus glauques. Encore bas sur l'horizon, comme figé dans sa course au zénith, le soleil semblait ne diffuser sa faible lumière qu'au compte-goutte, à tel point que la terre tout juste repue d'une bonne nuit de sommeil semblait rester de glace face à ses avances ; désirant bien plus que les maigres rayons que lui offraient l'astre du jour pour donner vie au monde qui l'entourait. L'automne était déjà là, étreignant le paysage du pays des cascades, parsemant son sol d'un tapis de feuilles mortes aux couleurs saisonnières, blondes, brunes et rousses, qui semblaient s'étendre à l'infini dans le lointain. Paysage laconique uniquement bordé par les grandes carcasses vides et sinistres des arbres arborant autrefois les teintes joyeuses de l'été, bien vite chassé par le froid en ses contrées reculées du continent – eux aussi avaient été abandonnés par la lumière divine. Poussé par le vent comme toutes les franges du tapis de feuilles multicolores qui volaient dans son sillage, une silhouette élancée se découpait contre l'horizon, son ombre perdue dans la clarté matinale. Progressant à vive allure, la longue cape d'une profonde couleur sépia semblait glisser sur le tapis d'automne, produisant un léger bruissement, comme un murmure de protestation de la part des feuilles qui lui servaient de paillasson. Ne portant aucune attention au charme froid et éphémère de l'environnement dans lequel elle évoluait, Arashi portait bien plutôt son regard en avant, pointé vers ce lieux qu'une voix anonyme avait murmuré à son oreille et qui désormais occupait seul ses pensées. De son regard vermeil pour lequel le monde n'a de secret, elle voyait nettement la haute cascade encastré dans la falaise, ainsi que les vestiges de déflagration liées à la présence de la chimère qu'elle poursuivait inlassablement. Le démon renard à neuf queues, cet écho répondant à la volonté de la jeune femme de façonner une nouvelle image du monde, avait laissé sa trace ici comme le prétendait les gens du cru. Une preuve de plus que le temps était venu pour le chaos de recouvrir toute chose, pour la bête enragée de sortir des cauchemars de ninjas bien lotis pour à nouveau déferler sur le devant de la scène. Mais tout ceci la Kunoichi du clan à l'éventail n'en avait que faire, ou plus exactement, telle n'était pas sa préoccupation pour le moment, son pragmatisme devant un objectif ayant toujours le dessus sur tout autre chose. Pour l'instant elle ne songeait qu'à s'emparer du pouvoir qui lui permettrai de passer la selle et la bride au Bijû ; malheureusement, pour cela il lui fallait aller contre sa nature... Observant un instant sa main avant de la plonger dans l'eau, Arashi y décela quelques traces de sang séché, s'effritant au contact répété de ses autres doigts. Hum... qu'avait-elle fait avant de venir ici ? Elle n'en avait plus souvenir... du moins elle ne voyaient pas l'intérêt à se torturer l'esprit pour rafraîchir sa mémoire. Y avait-il eu quelque embuche sur son chemin ? Peu probable... C'est ce qu'il y a de bien quand on possède le Sharingan, c'est que l'on peut aisément balayer chacun des obstacles qui se dresse sur votre route. C'est ce qu'il y a de bien quand on est considéré comme un ninja de génie et un Nuke-nin légendaire, c'est qu'en général les obstacles évites d'eux-mêmes de trop croiser votre route. Seulement, en ce moment précis, ce que la jeune femme désirait plus que tout au monde, c'était de la compagnie – la trouverait t-elle ici ? Seul le temps lui dirait, encore que celui-ci ne soit guère bavard... Pourquoi quelqu'un d'aussi froid et égoïste qu'elle recherchait de la compagnie ? Parce qu'elle savait que jamais elle ne parviendrait seule à assouvir la vengeance qu'elle ruminait contre ceux qui l'avaient chassé de l'enceinte de son village. Cela faisait déjà quelques temps qu'Arashi Uchiwa, Sannin déchue de Konohagakure, avait quitté sa colonie d'esprits étriqués pour parcourir le vaste monde à la recherche de toujours plus de pouvoir et de connaissances. Et c'était dans les trésors de son clan révélé lors de son enfance qu'elle avait trouvé de quoi étancher sa soif de revanche – en s'assurant d'abord de trouver un solide compagnon. Non pas qu'elle eu besoin d'un quelconque soutien, bien au contraire, elle préférait mourir que de bafouer son nom en recevant la pitié et la compassion d'autrui. Non, elle savait que le pouvoir qui résidait dans ses pupilles purpurines nécessitait – afin de s'éveiller au paroxysme de leur possibilité – par deux fois le sacrifice d'un proche. Or aussi loin que la Kunoichi personnifiant l'intolérance même s'échinait à se remémorer, jamais les gens qu'elle avait côtoyé ne lui avaient inspirés autre chose que l'avidité ou le mépris. Oh, peut-être était-elle un tant soit peu reconnaissante à l'égard de certains pour ce qu'ils avaient pu lui apporter, mais ce sentiment de gratitude était à chaque fois amplement supplanté par les deux mamelles auxquelles elle s'abreuvait si goulument : l'envie et l'orgueil. Aussi il est de notoriété public que les péchés capitaux ne font en général pas bon ménage avec les histoires de sentiments, voilà pourquoi l'exercice auquel aspirait la jeune femme lui semblait si ardu. Se lier d'amitié, chose banale pour le commun des mortels, allait à son tour devoir entrer dans ses mœurs simplement parce qu'en assassinant la personne la plus proche d'elle, elle s'éveillerait au Mangekyô Sharingan – à l'illusion du temps et de l'espace, au feu inextinguible, à l'avatar du Tengu ainsi qu'à la mainmise sur le Kyûbi et sa réserve de Chakra infini. Une force que peu de Uchiwa par le passé avait été à même de maîtriser et dont sa volonté de puissance attisait les flammes infernales de la convoitise envers ce pouvoir maudit. Car dans l'ombre des merveilles de potentiel déployé par la pupille née du sang aimé répandu allègrement, se tapit l'obscurité inaltérable et envahissante. La cécité qui à force d'exploitation abusive du Mangekyô Sharingan finit par pervertir entièrement l'œil incapable de canaliser correctement tant d'énergie. Dans l'esprit pragmatique de la Sannin déchue, aucun doute ne subsistait quand à la nécessité d'obtenir la pupille, quoi qu'il en coûte. Aimer dans le seul but de tuer pour se renforcer, puis endurer les maux et les ténèbres uniquement afin de se venger ; tout cela semblait à ses yeux hautains complètement naturel, comme le plus court chemin pour parvenir à ses fins. D'autant plus que graver quelque part en son âme et conscience, attendait la marchait à suivre pour retrouver un jour la lumière engloutit par le kaléidoscope. À chaque mal son remède, mais ceci est un tout autre chapitre de cette histoire... Enfin, elle y parvint physiquement, là où son regard c'était planté quelques instant plus tôt, lui intimant de grimper, de se débattre contre la cataracte. Là où pour elle la piste du Kyûbi se profilait, au delà de tout horizon érigé par les soit-disant montagnes infranchissables du pays de la Pierre. Sur les calmes rives de l'aulnaie assoupie par l'automne, loin en cette période blême de l'année d'être la cascade promise déchirant avec force le calme du pays homonyme, l’aube pointant timidement du levant commençait à se faire plus ardente. Vêtu d’une robe rose pâle merveilleusement bien assortie aux couleurs fauve de la saison, l'astre du jour perçait d'innombrables flèches de lumière chacun des nuages d’airain dans le ciel. Les couleurs chatoyantes de l'aurore semblaient teindre les nuées de reflets dorés, donnant aux quelques gouttes de pluie qui s'en échappaient l’apparence de larmes enfantines ; à la fois fragiles et enchanteresses, mais qui toujours amènent la peine dans les cœurs. Tandis qu'immobile elle contemplait du sommet de la cascade la terre alentours s'éveiller petit à petit ; elle songea au lien unique que sous peu elle allait tenter de forger dans ces contrés où sa notoriété ne risquait guère de lui faire faux-bond. Songeant à cette idée saugrenue d'amitié à but unique et mortel, s'adressant avec défi au monde qu'elle surplombait, Arashi lâcha ces quelques mots :
« Je sens qu'aujourd'hui il y aura d'autres larmes que celles des nuages. »
Sakki Uchiwa Fondateur Nukenin de rang S
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Sujet: Re: L'ami, l'amour et la mort [pv Yoshi & Tsura] Jeu 22 Juil - 2:33
« Le réel est apparence ; et autre chose existe, qui n'est pas apparence et ne s'appelle pas toujours Dieu. »
Yoshi Takeru, enfin Sakki Uchiwa, venait de s'échapper du grand village de Konoha, les meilleurs ninjas de ce village n'avaient rien pu faire face à l'homme masqué qui avançait à présent à travers la végétation abondante du pays du feu. Il allait en direction du nord, vers le pays des cascades où il pourrait être tranquille pendant un temps car les ninjas de Konoha ne pourraient s'y aventurer sans autorisation. Capacités sensorielles activées, il sautait de branches en branches. L'obscurité de la nuit était incroyable, on n'y voyait rien à un mètre, la lune semblait être cacher par quelques masses nuageuses cachant par la même occasion la seule source de lumière durant la nuit. Il était très concentré pour savoir si un ninja pouvait être à sa poursuite mais cela faisait déjà trois heures heures qu'il était parti de Konoha et il n'avait repéré le chakra d'aucun ninja. C'était bon signe pour Sakki qui s'arrêta brutalement derrière un arbre à la grandeur démesurée. Si une branche venait à céder d'un tel arbre sous son propre poid, elle pourrait blesser gravement un homme, cela était dangereux. Surtout que depuis l'arrivée du Ninjutsu, nommé Ninshuu à l'époque où vécut le Rikudou Sennin et qu'il inventa cet art, un art imposteur qui ne faisait qu'imiter Dame nature, la forêt subissait d'importants dégâts. Au fils des générations, les combats des ninjas devenaient de plus en plus explosifs, cela détruisait cette énorme faune à l'allure magnifique. Le respect de la nature, voilà ce qui manquait aux ninjas mais Sakki n'échappait pas à cela, durant certains de ses combats, il avait causé de lourds dommages à l'environnement qui l'entourait. Il se concentra une dernière fois pour être sûr que personne ne le suivait, c'est alors qu'il disparut subitement dans un tourbillon caractéristique d'une distorsion du temps. Une technique à la base de la Maîtrise de l'Espace-Temps, Sakki n'était pas le plus grand membres du clan à l'éventail pour rien après tout, peu de personnes maîtrisaient ce genre de techniques au sein du monde des ninjas. Il réapparut au sein du pays des cascades, il en avait marre de courir et il souhaitait se reposer un peu. Il chercha rapidement une auberge où il fut reçu très gentiment bien que les personnes s'occupant de l'auberge furent effrayées par son accoutrement. D'ailleurs, il s'en excusa et il leur dit qu'il allait le retirer immédiatement. En effet, il ne pouvait plus garder ce déguisement car sinon, il se ferait reconnaitre facilement par les ninjas de la région. J'imagine que des faucons voyageurs avaient déjà été envoyés aux quatre coins du globe pour prévenir les alliés de Konoha que le village avait été attaqué par Sakki. Une fois arrivé dans ses quartiers, il fit disparaitre son armure d'un claquement de doigt. C'est alors qu'un jeune homme apparut, un jeune homme à la chevelure imposante et noire comme l'ébène, tout comme ses yeux. Il portait un hakama de couleur gris qui est un pantalon traditionnel japonais se portant sous un kimono, ce dernier est d'ailleurs d'une couleur violette très sombre avec les armoiries du clan Uchiwa dans son dos et il est plié du côté droit sur le côté gauche. Cela est assez drôle car si vous connaissez les coutumes de l'ancien temps japonais, vous remarquerez que le kimono se plit normalement du côté gauche sur le côté droit mais qu'il se plié du côté droit sur le côté gauche pour les morts, comme le porte Sakki donc. Le pli du kimono était gardé par un Obi d'une taille très petite, normalement c'est une ceinture formé par des bouts de tissus extrêmement large alors que là, le tissu est très petit, il est de la même couleur que le kimono pour Sakki. Il est chaussé d'une paire de Zõri, des sandales couvertes de cuir tissées. Voilà à quoi ressemblait le grand Sakki Uchiwa mais je ne peux guère expliquer la jeunesse de son corps, des rides devraient être grandement discernables sur son corps mais rien du tout. Sakki se coucha dans son lit pensant, pensant à son objectif qu'il commençait à peine, il avait déjà récupéré l'une des pièces du puzzle dans le village de Konoha.
La nuit passa rapidement mais Sakki n'arriva pas à trouver le sommeil, il décida donc de se remettre en route. Il descendit de grands escaliers de bois et il laissa quelques Ryôs sur le comptoir des propriétaires qui avaient gentiment accueilli Sakki à une telle heure. Ce dernier reprit sa route sur un chemin de terre jonché de pierres. L'aurore pointait le bout de son nez et il décida de le regarder en haut d'un gigantesque arbre placé face à une montagne tourné côté nord, une cascade descendait continuellement de cette montagne comme si elle lui faisait comprendre qu'elle était la plus forte. Les rayons de soleil commençaient à percer les ténèbres de la nuit, ces derniers traversaient avec beaucoup de mal les masses nuageuses présentes dans le ciel cachant tout ciel bleu. De plus, ces nuages ne semblait guère inoffensifs, un orage allait surement éclater sous peu. Cela faisait longtemps que Sakki n'avait point vaincu sans son accoutrement, enfin il put retrouvé la douce brise fraiche qui lui caressait le visage. Cela le rendait heureux et il affichait un grand sourire. Mais quelque chose vint perturber cette expression sur son village, il sentit une grande puissance de chakra pénétrer dans le périmètre de ses capacités sensorielles. Un chakra très froid et aussi sombre que le sien, il n'y avait pas de doute, la personne possédant ce chakra était du clan Uchiwa. Il se devait d'aller vérifier et de connaitre l'identité de cette personne car son niveau de chaka était grand, pas autant que celui de Sakki mais haut tout de même et il savait qu'il aurait besoin d'hommes puissants pour atteindre son objectif alors quoi de mieux qu'un Uchiwa. Il disparut par le même moyen de transport qu'il avait utilisé pour entrer au sein du pays des cascades. Il réapparut devant une magnifique jeune femme, elle était la source de cette énorme quantité de chakra. Sakki reconnut immédiatement la belle Sannin du village de Konoha qui avait fui son village. C'était assez intéressant comme rencontre après tout. Des gouttes d'eaux commencèrent à frapper de toute part le corps de Sakki, ce dernier fixait de ses yeux sombres la jeune Uchiwa et il dit d'une voix ténébreuse et calme :
« Alors voici l'ex-Sannin de Konoha, Arashi Uchiwa. »
Comment allait tourner cette rencontre ? Arashi allait-elle reconnaitre le célèbre Sakki Uchiwa ? Elle devrait car son portrait était exposé au sein de la galerie des arts du clan Uchiwa, une galerie exposant divers évènements de l'histoire du clan à l'évantail. C'est alors que Sakki put percevoir une nouvelle source de chakra dans son périmètre de surveillance, une masse chakratique comparable à celle de la jeune Arashi. La tournure des évènements prenaient un chemin qui expliquaient l'orage qui commençait à faire son apparition. Le ciel fut éclairé à maintes reprises par une foudre incroyablement puissante. Sakki aimait ce genre de situations car il devait rapidement trouver une solution pour pouvoir la contrôler un minimum car, je vais me répéter mais, il aime avoir un contrôle sur cet énorme jeu qu'est la vie. Maintenant voyons voir, ce que l'avenir nous réserve.
[HRP=Désolé de commencer ce RP en reprenant de mon échappé de Konoha mais je trouvais cela intéressant de commencer après l'Event de Konoha]
To be continued...
Kan'Sei no Tsura Modérateur Juunin de Suna
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Sujet: Re: L'ami, l'amour et la mort [pv Yoshi & Tsura] Mar 27 Juil - 5:17
Log 5 : Inquisition d’imposition
Chronologie : Après l’évènement premier de Suna.
« J’admirrrrre le men-mensonge…Seulement….Seulement j’ai la mauvaise,mauvaise habitude de tuer et écccorcher ce que j’admirrrrre….Grrrr…. »
Kan’Sei no Tsura, fantôme d’ombre au visage blanc, continua d’augmenter la pression sur le cou du pauvre homme à l’aide d’un tentacule de sombressence. Aujourd’hui il ne sentait pas mieux qu’hier. Ni pire. Peut-on avoir une humeur lorsqu’on est une bête ? Sans doute pas ? Mais le fait de songer qu’on est une bête n’est pas précisément une preuve de son humanité? Non. Il était une créature rusée, rien de plus. Un chasseur qui finit toujours par gagner grâce à la faiblesse même des humains par rapport à lui. Et c’est exactement ce qu’il faisait exactement.
Il avait longuement vagabondé avant de se remettre en chasse. La finalité de sa dernière mission l’avait laissé légèrement amer ; il n’avait pas eu ce qu’il voulait. Depuis sa réinsertion active dans le monde ninja, tout semblait aller de travers. Le masque n’arrivait pas à récupérer les pièces finales et maîtresses de sa collection. Pourquoi les plus beaux visages étaient-ils fichés aux crânes les plus durs du continent ? Ce n’était pas la force qui manquait à Kao mais plutôt l’opportunité. Il n’avait jamais été un combattant de face, même si son style de combattant y était plutôt efficace. Les plus beaux spécimens de sa collection avaient été récupérés par de brefs instants d’hésitation, par de reflets vus trop tard, par le déclic d’un piège rudement dissimulé. Oui, c’était la ruse qui lui avait ramené ses plus beaux trésors. Mais n’avait pas entré dans un poulailler dissimulant d’autres renards que lui ? Peut-être, peut-être pas. Mais Kao savait que quelque chose le distinguerait toujours des autres traqueurs : il était bien le seul renard qui n’hésiterait pas une seconde à devenir cannibale pour survivre.
Il n’avait senti son chakra qu’un instant, qu’une fraction de seconde. Et en ce même instant, cette charge d’énergie sombre et froide avait fait saliver ses crocs d’acier. Oubliant son affiliation à Suna, le rapport de mission qu’il devait fournir, les ninjas qu’il avait eu sous ces ordres, Kao s’était mis en chasse sans trop savoir où aller. Après tout, ce n’avait été qu’un immensément petit instant. Son énergie était toutefois unique, distinguable d’entre tous par sa densité et sa force. Un instant il était là, un instant plus. Kao s’était arrêté subitement, se laissant flotter dans une marre de sa propre substance. Comment étais-ce possible ? Le chakra ne pouvait pas disparaître tout d’un coup comme ça…Enfin pas normalement. Une sorte de téléportation, aucun doute. L’espoir n’était pas perdu. Même s’il n’était pas un senseur, Kao connaissait bien la région et se doutait des prochains arrêts de sa proie. Il se remit en route avec une énergie redoublée, diminuant la taille de sa cape à une grandeur normale qui permettrait de mieux dissimuler et conserver son propre chakra impur.
Son esprit divagua dans diverses directions pendant le voyage, mais jamais bien plus loin que le présent. Une bête ne voyait pas long terme. Qu’y avait-il après cette proie ? Ce n’était pas important. Mentionner la collection lui suffisait bien pour l’instant. La seule idée de penser à ce qu’il ferait lorsqu’il recueillerait les lettres manquantes à la perversion de son esprit était carrément impossible dans son esprit perturbé. Tellement de douleur, de haine et de rancœur y étaient enfoui ! Son cœur avait rouillé comme la coque des bateaux qui ont trop voyagé malgré leur jeune âge, c’était l’hiver sans faire dans sa tête, une famine qui obligeait des moyens plus drastiques pour survivre, auquels il s’était plié depuis longtemps déjà. Il n’y avait guère d’espoir pour la délivrance de cette créature, hormis l’accomplissement de sa folie.
Crawling in my skin These wounds, they will not heal Fear is how I fall Confusing what is real
Kao avait fini par errer entre les maisons d’un petit village, alors que la nuit s’avançait paresseusement au-dessus de lui. Il respirait abondamment, essayant d’analyser chaque parcelle de matière qui entrait en contact avec lui. Voilà. Voilà ! Se glissant comme un spectre sur le toit d’une auberge, ses griffes en raclèrent lentement les bardeaux. Il avait été ici, il avait été ici ! Ses griffes s’enfoncèrent comme du beurre dans la toiture . Et maintenant, savoir. Savoir.SAVOIR.
« Mais…. je vous… dit qu’il est… parti sans dire… où… il allait ! PITIÉ ! » Kan’Sei avait délaissé la discrétion pour ne pas perdre de temps. Il s’était faufilé par une fenêtre, avait déverrouillé de l’appartement des propriétaires. Les enfants et la mère s’étaient réfugiés dans la chambre de bain sans fenêtre. Le père n’avait pas eu autant de chance ; un tentacule de gelée noire et froide l’avait frappé, l’envoyant s’écraser contre le mur. Avant même de tomber au sol, un autre filament l’avait saisi par le cou et l’avait soulevé du sol. Le vieux avait d’abord crié comme un idiot. Kao avait oublié – presque – la réaction habituelle des gens à la vue de son apparence physique, un amas de draps noirs et luisants surmontés d’un masque blancs armés de trois yeux et de crocs acérés. Kan’Sei avait fini par remarquer qu’on le voyait non pas comme un monstre mais comme le faucheur d’un horrible rêve. Certaines de ses victimes niaient même l’existence de Kao jusqu’à leur mort. Combien ironique. Tsura les avait laissé rire en regardant leur propre sang et dire que ce n’était qu’une illusion, les avait regardé maudir les dieux des rêves alors qu’il dépeçait leurs enfants….La naïveté humaine était immonde. Kan’Sei ne rêvait plus. Tout ce qui se mélangeait dans sa tête était des cauchemars sans fin.
Kao s’était approché de lui, ondulant doucement son masque devant les yeux effrayés de l’aubergiste.
« On….M’a…M’a…. Dit que-que lesssss humains étaient…Plus coopératiffffs si onnnn lesss privent de leeeeur biens, biens les plus chers!...Grrrrrr….. »
Un tentacule s’enroula autour de la poignée de la porte de la chambre d’eau. Le vieux tressaillit en criant et pleurant, gesticulant au bout de sa corde de liquide noir. Le pauvre trembla encore un instant puis devint tout mou. Kao ondula autour du corps de sa victime. Crise cardiaque ? Voilà qui est si dommage. La créature n’avait même pas pu s’amuser. Oh, elle se doutait bien qu’il ne savait rien. Le reste de la famille non plus d’ailleurs. Kan’Sei pouvait suivre le chakra sombre de sa proie à présent. Mais pourquoi ne pas se permettre un peu d’amusement ? Le tentacule lâcha le corps de vieillard qui s’écrasa au sol. Les hurlements qui suivirent réveillèrent le voisinage, mais sans Ninja pour réagir, et sans senseur pour investiguer, il leur fallut un bon moment pour trouver tout les membres de tous les cadavres de la famille de l’aubergiste, qui fut dispersée sur une cinquantaine de mètre tout autour de l’auberge qui brûlait.
Tsura se coucha dans l’eau, ou plutôt sur une mince couche de drap ressemblant à un nénuphar qui tout en le faisant flotter l’empêchait de se mouiller. Pas besoin de nager, le courant faisait tout pour lui. Le soleil se levait timidement. Ce vieil ennemi, ce vieux fermier qui chassait le renard tout les matins à l’aide d’une fourche maladroite que les rayons dorés de cet astre. Il eut l’envie soudaine et incroyablement stupide de retirer son masque. Depuis combien de temps n’avait-il pas senti la chaleur du soleil sur sa peau ? Sous ce drap, sous cet attirail de ninja, ce treillis, une peau intouchée par le soleil depuis au moins 20 ans. L’envie était terrible, dévorante, un monstre aux dents plus longues que ses propres griffes. Mais Kao savait trop bien ce qui arriverait s’il osait montrer son épiderme. Ce picotement caractéristique, puis l’odeur de chair brulée alors que sa chair crépitait et se couvrait de cloque. Une seule chose battait cette envie, et c’était l’immense douleur d’une peau brûlée au troisième degré. Ne plus, ne plus y penser !
Kao entendait la chute d’eau devant lui, mais restait couché en regardant l’aube se pointer doucement. Il sentait l’affluence de chakra. Pas un, mais deux, deux de cette substance froide et pure, unique et atrocement envoûtante. C’était inespéré et pourtout d’un danger énergisant, assez pour le réveiller de sa démente torpeur. Il savait que ses proies pouvaient le voir dériver doucement avec le courant, mais quelle importance ? De si puissants ninjas pouvaient facilement sentir son chakra. Avant de tomber dans la cascade, il se redressa et fit un bond pour atterrir à angle égal avec les autres individus, ce qui les mettait à la distance d’un bras de l’un à l’autre. L’une était une très jolie femme, et la créature fut instantanément captivée par son visage d’une perfection incroyable et rivalisant avec celle de la Kazekage. L’autre était également d’une beauté froide et digne d’une statue de maître. Ils étaient semblables mais différents, et Kan’Sei sut rapidement leurs identités, du moins du côté du sang. Il tourna d’abord le masque vers la dame.
« Il s’agggit de savoir…Pourquoi…On pleurt….Sannin….Grrrr…. »
Kao se tourna lentement, ondulant à son habitude, vers l’homme.
« Vainqueur….Vainqueur de Konoha…Uchiwa…Tu laissesss tant-tant de victimes….Derrière toi….Grrrr…. »
Les rebords des draps de la créature s’écartèrent légèrement pour découvrir les longues lames de métal de ses griffes dont le sang coulait encore.Il y eut un silence, puis Kao banda ses muscles et faucha en demi-lune, un coup de griffe ensanglanté qui devrait faucher les deux Uchiwas. Ce n'était pas une vraie attaque, juste une façon de se mettre dans l'atmosphère...
Trop de renards dans cette ferme...Trop de visages hors de sa collection...
Arashi Uchiwa Nukenin de rang S Sannin de Konoha
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Sujet: Re: L'ami, l'amour et la mort [pv Yoshi & Tsura] Mer 28 Juil - 13:32
« Sous son air très naturel, le surnaturel nous entoure. »
Un instant, elle ferma les yeux, laissant son corps se détendre et s'oublier ; comme si l'espace de quelques minutes celui-ci avait cessé d'exister. Comme si elle ne se trouvait plus être qu'une essence sans corps, un esprit habile vagabondant en tout sens. C'est ainsi qu'elle sût qu'il approchait, qu'ils approchaient. Cependant, ce qui se dressa bientôt devant-elle était à des lieux de ce qu'elle aurait pu imaginer – elle qui ici était venu chercher l'un des délice simple de l'âme humaine, allait y trouver tout autre chose, non sans satisfaction. Lorsque la pression se fit trop intense pour qu'elle pousse plus loin son investigation sensorielle – art dans lequel elle était malheureusement loin d'exceller – la belle jeune femme consentit à rouvrir son regard d'ébène sur le monde en éveille qu'elle avait quitté quelques instant plus tôt. L'intensité de sa stupéfaction pu alors sans peine se lire dans ses yeux émerveillés par le spectacle. À une distance si proche d'elle qu'elle aurait pu aisément y plonger son bras, l'espace avait commencé à se contracter, empruntant grossièrement la forme d'un vortex dont les plis indicibles semblaient malmenés le temps et l'espace. Le mouvement de rotation amorcé, à l'endroit exact de l'œil du cyclone apparut tout naturellement un œil ; mais pas n'importe lequel, une pupille semblable à celle que la jeune femme exhibait – à ceci près que celle-là semblait renfermer bien plus de secrets, de connaissances, de pouvoir. Une lutte intestine fut alors engagé. Face à la jeune femme sûre d'elle-même et baigné dans la convoitise ; l'image mystérieuse de l'homme apparu en déchirant le temps et l'espace avait rappelé à la surface le souvenir d'une Arashi enfant, curieuse et prompt à s'émouvoir, qui dorénavant luttait contre l'ambition de sa version adulte. L'impitoyable Sannin de Konohagakure était désormais au pied du mur, partagé entre ses rêves d'un jour et ses rêves de toujours. Tandis qu'en son for intérieur la bataille faisait rage entre animosité et admiration, elle prit le temps d'observer son vis-à-vis des pieds à la tête, comme elle avait l'habitude de le faire pour chacun des objets vers lesquels son avidité la menait. Tout, de son visage dédaigneux noyé sous une masse abondante de cheveux couleur corbeau, jusqu'à ses yeux plus froids que condescendant, en passant bien évidemment par sa haute stature et sa musculature discrète. Absolument tout, dictait à Arashi que cette personne était comme elle. Ou peut-être pire pour changer, une version masculine et archaïque d'elle-même – comme sa tenue vétuste frappé des armoiries du clan laissait a présager. Entre mille choisit à travers les âges parmi les Uchiwa les plus brillant, elle n'aurait pas hésité une seule seconde à mettre un nom sur le visage transcendant qu'elle contemplait en ce moment. Sakki Uchiwa. Une soif de sang inétanchable dont beaucoup avait pâti par le passé, ce fantôme d'un autre temps était-il revenu afin d'apporter toujours plus de mort ? Arashi frissonnait, autant par peur que par excitation, tout cela lui semblait impossible, fou. Elle se savait hors d'emprise des illusions, ce qui l'amenait à la conclusion inévitable que son aïeul défunt était belle et bien vivant. Par quelle prouesse, grâce à quelle technique exceptionnelle le plus grand des Uchiwa avait-il réussi à éviter la faucheuse ? La Kunoichi se jura de percer ce mystère tôt ou tard, d'accumuler toutes ses connaissances et de faire de chacun des pouvoirs de son aîné, son propre pouvoir. Tandis qu'elle trouvait véritablement un compromis entre elle-même et les aspects de sa personnalités rescapés de son enfance passé à admirer les plus grand parmi les Uchiwa de jadis, son vis-à-vis se manifesta enfin. Sa voix semblable aux bruit des grandes eaux, emplis de calme et de puissance, déchira le silence oppressant avec la même hargne que les éclairs qui déchirèrent ensuite le ciel et l'aurore. Il savait qui elle était. Lui le rescapé de temps immémoriaux, avait – elle ne savait comment ni au travers de quoi – gardé un œil sur elle ; et désormais qu'elle était accomplie et que les événements lui souriaient, propice, il venait la chercher. Petit à petit la peur s'estompait, Arashi savait que sa rigidité n'était rien de plus que l'atmosphère glaciale qui s'échappe du Chakra des Uchiwa trop bien fourni de ce côté-là. Si par le passé Sakki Uchiwa s'était montré impitoyable envers les siens, il ne paraissait couver aucune animosité envers la jeune héritière de son sang – qui tout comme lui auparavant avait apporter le malheur au clan. Marchait-elle dans ses traces ? Ou peut-être sur ses plates-bandes ? Était-il venu la remette en place ou la porter vers ses objectifs ? Hélas, le temps que se mu en elle une voix pour questionner son mystérieux aïeul, le délais de réponse fut dépassé, comme il est de coutume dans ces moments-là, les événements ont une fâcheuse tendance à s'enchaîner trop vite pour que l'on puisse correctement agir avec le recul nécessaire. La ravissante Kunoichi enveloppé dans sa cape assortit au tapis d'automne était d'abord bien trop captivé par son interlocuteur pour percevoir autre chose. Ce Chakra pareil au sien semblait la pénétrer, troubler son cœur et ses sens, ce qui expliqua son temps de réaction anormalement long quant à voir arriver cette... chose ? De nouveau, la stupéfaction pu se lire sur son visage – deux fois dans une même journée c'était déjà rare, mais quasiment sans intervalles entre les deux, c'était plus que singulier – on allait de Charybde en Scylla : après un revenant du pays des morts, voilà qu'une masse Chakratique guidé par le courant de la cascade venait se joindre à la partie. Certes la jeune femme recherchait de la compagnie, mais elle aurait sûrement souhaiter tomber sur des gens moins étranges, plus recommandables en fait. Mais ce fut uniquement lorsque la créature faite d'un Chakra purulent vint à bondir à ses côtés que la légendaire Sannin de Konoha mesura enfin l'ampleur de la catastrophe, de la situations hallucinantes dans laquelle elle se trouvait piégé malgré elle. Le visage inerte et les yeux insensibles, Sakki observa la chose se mouvoir à ses côtés, esquisser une forme vaguement humaine entre les plis de sa robe de Chakra noir. Reposant au sommet de cet humanoïde comme un trophée, comme le vestige ingrat d'une tentative désespéré de se raccrocher à l'humanité – qui de toute évidence ne le caractérisait point – s'étendait un étrange masque blanc. D'une forme grossièrement ovale rappelant un visage, il était décoré de trois grands yeux à faire froid dans le dos disposés en triangle. Mais le plus dérangeant aux yeux bien plus complexes de la Kunoichi, était ces étranges aspérités qui semblaient jaillir du menton, comme des dents tranchantes ayant aux préalable transpercé la mâchoire sans bouche afin d'exhiber leur violence au monde. Après avoir rapidement détaillé la créature, Arashi déglutit, elle venait d'entrevoir la clé de l'énigme de ces deux mystérieux personnages ! La solution a cet excentrique mystère survint des profondeurs de son âme, comme une dernier signe de son cœur d'enfant, avant que celui-ci abandonné par l'autre Uchiwa plonge définitivement dans les ténèbres de l'abîme. Voilà que devant la trépidante jeune femme se dressait celui qui avait avec panache oser défier la mort ; et la mort elle-même – ou peut-être était-ce simplement son avatar terrestre – qui inlassablement semblait poursuivre le précédent afin de lui faire payer son outrecuidance face à l'ordre établi qu'il avait intensément bousculé. Dévisageant sous un angle nouveau ses monstrueux locuteur, en imprimant définitivement dans sa rétine le teint cireux de Sakki Uchiwa ; ainsi que l'épanchement du faucheur enveloppé dans une cape pareille à une éternelle nuit, la plus farouche que légendaire Sannin de Konoha se dit qu'elle avait réellement découvert le poteau rose. Aussi en son for intérieur, se prépara t-elle à assister à un combat fratricide entre deux forces surnaturelles – exactement de quoi faire le plein avant de repartir toute guillerette en quête de compagnons un rien plus normaux, un brin moins déjantés ! Quelle ne fut donc pas sa surprise lorsque la voix fébrile de la créature s'élevant plus fort que la tempête qui soufflait à présent par-dessus leur têtes, s'adressa à elle – son regard perçant venant lui aussi seriner de questions la jeune femme. Ainsi « il » l'avait entendu, cette force mystique avait-elle relevé la phrase comme on relève un défi ? Ou simplement le fait d'avoir pénétrer dans le champ de perception, de s'être tenue sur la route – sinueuse à en voir sa démarche – de la faucheuse, avait inéluctablement fait basculer, tout comme son aîné, le destin de cette belle Kunoichi vers la mort. Était-ce ainsi que s'éteignait les ninjas de génie rongé par l'ambition, dans l'étreinte inexorable des bras de la mort ? Non ! Elle refusait d'y croire ! Plongeant son regard dans celui impassible de Sakki Uchiwa – en qui étrangement elle trouvait quelque réconfort dans cette délicate position – elle se dit que comme lui elle lutterait contre le destin, contre ce fléau qu'est la mort et qu'il semblait fuir depuis des myriades d'années. Son visage de poupée hautaine affichant à nouveau une farouche détermination, Arashi répliqua à la verve distendu du croque-mort sur un ton suffisant et prétentieux :
« Les pleurs sont la lessive des sentiments. Moi qui fait la chasse aux émotions, je me précipite à leur rencontre. »
Simplement de quoi clouer le bec à cet oiseau de mauvaise augure, lui enseigner l'art des mots et l'agréable diction rythmée qu'envie tous les dyslexiques dans son genre. Malheureusement cela n'eut guère l'air de lui plaire que de se faire ainsi dégrossir par une Kunoichi ayant à peine passé le seuil de la maturité. Et comme il est de coutume pour les gens impropre à discourir, la violence qu'il adressa à ses locuteurs fut purement physique – coupant court à la palabre. En un instant surgit des dessous de sa robe une longue paire de griffes transpirant le sang – la Mort aurait-elle troquer sa mythique faux pour un attirail plus circonspect ? Cette réflexion fit gentiment sourire Arashi tandis qu'elle esquivait habilement la lame qui venait à sa rencontre. D'un large bond vers l'arrière elle se retrouva sur l'autre rive de la cascade, prête à en découdre. Visiblement le mouvement de fauchage exécuté par le dyslexique n'était qu'un avertissement, les choses plus sérieuses allait débuter incessamment sous peu – la jeune femme espérant réussir à suivre l'affrontement que la présence de son aîné certifiait de très haut-niveau. Elle lança d'ailleurs un regard en coin à Sakki, comment réagirait-il devant l'introduction de ce mystérieux personnage ? Les membres du clan à l'éventail compteraient-ils l'un sur l'autre afin de faire face ensemble aux fléaux des enfers, ou bien tenterait-ils ici de se départager, de livrer son propre sang vermeil à la faucheuse tout en s'octroyant à sois-même une autre rétribution de cette couleur purpurine ? Pour l'instant elle préférait ne pas trop s'avancer dans le combat, de crainte de se retrouver contrainte de fuir, agressé par le mystérieux faucheur d'une part et le mâle Uchiwa d'autre part – ce-dernier n'ayant jamais traité avec grand intérêt la vie de ses congénères. Aussi dès qu'elle toucha à nouveau terre de l'autre côté de la cataracte, elle vint poser la paume de sa main contre le sol et y déchargea brièvement son Chakra. Cela afin de solidifier la terre meuble sous forme de pique et de les envoyer empaler celui ayant eut un mouvement violent malencontreux à son égard. Quasiment instantanément à la suite de l'impulsion de Chakra, une demi-douzaine d'épieux chthoniens de belle taille jaillirent du sol autour de la créature pour tenter de la déchiqueter sauvagement, de la blesser ou l'immobiliser tout au moins. Esquissant un sourire victorieux, elle ne pu s'empêcher de lancer quelques mots avec entrain et assurance :
« Et toc ! Ça t'apprendra à t'en prendre aux Uchiwa ! C'est qui qui va pleurer maintenant ? »
Spoiler:
Nom en Japonais – Kanji : Doryûsô – 土流創 Nom en Français – Rang : Les pieux de boue – Rang C Type : Ninjutsu Doton Description / Effets : Technique qui consiste à expulser du Chakra Doton dans le sol afin d'en faire jaillir des piques qui viennent empaler l'adversaire.
Kan'Sei no Tsura Modérateur Juunin de Suna
Messages : 51 Date d'inscription : 07/07/2010 Age : 32
Sujet: Re: L'ami, l'amour et la mort [pv Yoshi & Tsura] Mer 4 Aoû - 3:06
Log 6 : Épiderme Intact
Que sommes-nous, si ce n’est que le sommet de ce qu’on croit ? À la fin, on est ce qu’on façonne, sans aucun doute. Passivement ou directement, volontairement…Ou involontairement. C’est la fin qui compte. Les moyens pour y parvenir, parfois. Mais tout ça, c’est dans un chemin tracé. Pointé d’émotions, de réactions, de comparaisons…Et de corruption. Mais encore là, ce sont dans des limites de psychologie, de physiologie, de morphologie, d’épistémologie. Des limites. Des limites de l’humanité. Mais voilà. L’humanité aurait dû tout arrêter, car il est infiniment complexe. Mais que fait l’humain lorsqu’il perd son humanité ? Il change, il s’adapte. Il devient…Autre chose. Mais Kao n’était pas autre chose. Il était le cas infime où les choses tournent mal même quand les choses ont déjà mal tourné. Le cauchemard dans le cauchemard. Mais la vie n’est pas un rêve hélas. Il y a du sang qui ne quitte jamais nos mains. Il y a un chasseur qui se rend jusqu’à vous. Et aucun lit n’accueillera votre dos lorsque les griffes de la mort saisiront. Vous pouvez crier, mais comment ferez vous lorsque vous n’aurez plus de lèvres ? Vous pouvez fermez les yeux, mais comment ferez vous sans paupières ? Vous pouvez pleurer , mais comment ferez vous sans peau sur vos joues ? L’éternel cercle de Kao.
La joie de la collection n’avait d’égal que celle de chasser pour son trophée. Kao avait appris d’instinct que les meilleures prises étaient celles qui tentaient de fuir ou de combattre. Dans tout les cas, la fin était inévitable. Kao le pensait même si plusieurs de ces victimes avait réussi à lui échapper, car pour lui la chasse n’avait de fin que lorsque le visage était en sa possession. Un jour ou l’autre, il aurait son dû, car c’était son destin, son obsession, et l’unique but de sa vie. Il pouvait prendre des chemins détournés, mais à la fin…La fin ! La fin ! Tout ce qui importait, c’était la fin.
Parfois, quelque chose lui tournait l’estomac. Il était obligé de s’arrêter, peut importe où il était, et de lever le masque vers le ciel, nuageux ou découvert, pleurant ou rayonnant. Il avait l’impression que l’air le déchirait, lui volait une poussière essentielle, comme la poudre des ailes d’un papillon de nuit. Étais-ce donc ça que les remords ? Que le désespoir qui, comme une fontaine, rejaillissait de lui. Pouvait-il entendre les échos des moqueries, la résonnance du rejet ? Pouvait-il….Pleurer ? Pleurer était humain. Mais ne l’était-il pas, au début ? Non. Non, Non…Grrrrrrrrr…La chasse !...La…Collection !
Que faut-il comprendre de cette réunion ? Kao regardait fixement les deux ninjas. Quelque chose entre eux lui échappait, mais la créature savait que ce lien était réservé à leur sang commun, leur unicité dans la famille des Uchiwas. Kao l’avait su à l’instant où il avait senti ce chakra si goûteux et caractéristique. Cette effroyable famille qui portait les yeux de sang. Quelle époque, que de pouvoir contempler ces héros de légende. Mais aussi de voir qu’ils sont humains, fragiles coquilles de chair et de sang si aisément tranchables. Enfin, sa restait à voir. Pendant un instant, l’idée qu’ils se liguent tout les deux contre lui, hostile étranger dans leur si charmante retrouvaille familiales. Mais seulement un instant. Non, cet homme était peut-être Uchiwa, mais il était également le vainqueur du massacre de Konoha. Il n’accepterait pas de combattre aux côtés d’une inconnue, si belle et si proche de sang fut elle. D’ailleurs, Kao ne sentait pas d’hostilité de sa part. Toujours cette immense puissance froide et pesante, mais elle n’était pas plus dirigée contre lui que contre elle. Kao allait en profiter. Il était là pour lui, après tout. Cette kunoichi ne l’intéressait pas du tout. Oui, elle était forte, mais il l’était davantage. Et l’uchiwa avait l’équivalent en beauté. Que voulait dire les courbes de cette jeune femme, qui aurait fait tomber tout humain mâle, quand il avait devant lui un visage si sublime. Oh non, cette uchiwa n’avait rien que cet homme n’ait en mieux. Mais peut-être qu’après…
« Les pleurs sont la lessive des sentiments. Moi qui fait la chasse aux émotions, je me précipite à leur rencontre. » Kao, tourné vers le vainqueur de Konoha, ondula tout doucement pour diriger son masque vers la Kunoichi. Comme c’était intéressant, cette interprétation de la faiblesse humaine. Pouvait-on vraiment mettre en poésie, rendre plus pauvre en mots que ne l’était déjà cet échange ? Qu’espérait-elle, prouver sa supériorité en exploitant la plus grande source des malentendus, les paroles ? C’était si beau, et si pathétique à la fois ? Que peut faire les mots que les actions ne puissent vaincre cent fois ? Était-on dans un rêve, où l’histoire s’écrit à coups de phrases savamment lancées ? Ou bien dans le vrai monde, celui où le cadavre du poète pourrit tout aussi maladroitement que celui du soldat ? Oh non, la mort était pareille pour tous. Voulait-elle une preuve ? Malheureuse, va. Extirpant sa griffe pleine de sang d’aubergiste, il faucha de façon circulaire. S’il ne sentit même pas la présence du mâle, la jeune fille, elle, évada le coup en bondissant de l’autre côté de la rive. S’étant détourné en effectuant son attaque, Kao tourna la tête en redissimulant sa griffe sous son drap. Il inclina un peu le masque, intrigué. Elle avait évité le coup. Mais lui ? Le ninja mâle avait disparu sans fuir son attaque. Et il n’était pas dans le sol…Intéressant. Et frustrant. Sa cible lui avait fui entre les pattes. Et maintenant ? Et maintenant, cible numéro deux.
Le sol vibra, et Kan’Sei leva les yeux vers la belle Kunoichi. Intéressant. Elle mordait, donc ? Il eut la réponse quand un pieu de boue s’extirpa du sol directement vers lui. La créature ondula sur le côté avant de voir que d’autres surgissait. La lumière brilla sur les lames de ses griffes alors qu’il trancha le spire, les trois griffes créant des tranches de boue. Les autres spires le cernèrent de tous les côtés en lui bloquant les bras les jambes, l’emprisonnant dans un cocon de boue. Il y eut un instant, puis Kao grogna avec force, un grondement de prédateur qui fit taire les oiseaux et les insectes, ne laissant que les sifflements du vent léger.
Une mélasse noire se mit à suinter des bords des spires, coulant tout en les enveloppant. La gelée noire se ramifia partout sur la surface de la boue. Il y eut une explosion alors que la boue éclata en morceaux, libérant la bête. La boue broyée créa un nuage de poussière que le vent éparpilla en couvrant les deux ninjas. Kan’Sei s’accroupit et bondit au-dessus du nuage de fumée, un filament de sombressence rattachée au nuage. Son drap se déploya en éventail comme un cerf-volant qui prenait son envol. Mais ce n’était qu’une impression. Kao projeta son chakra dans la masse de poussière, actionnant son Kekkai à plein potentiel. Le nuage de la taille d’une petite clairière devint d’un seul coup liquide et noirâtre, englobant tout ce qui s’y trouvait.
Kao atterrit au sol, son drap le recouvrant entièrement, une partie de celui-ci rattaché à la masse de sombressence emprisonnant possiblement la Kunoichi. Peut-être que l’étouffement la tuerait, mais le masqué ne prenait jamais de risques. Tant pis pour le visage ? Peut-être. Il soupira, et serra le poing.
« Le…Poids…Mort….Fukami…Grrrrrrrr »
Il y eut un craquement, puis la masse s’écrasa de l’intérieur en implosant, pulvérisant tout ce qui s’y trouvait. Se faisant, le chakra en fut drainé et le liquide noir redevint poussière en s’écrasant au sol, créant un nouveau nuage de poussière.
Kao resta immobile, aux aguets. S’il était déjà dans un Genjutsu, il ne prendrait pas le risque de le déclencher. Le bord de son drap toucha à l’eau de la rivière.
« Pleurer….Est Humain…. Grrrrrr »
Spoiler:
- Vitesse d'exécution (Passif) : Beaucoup plus rapide que la majorité des ninjas, ces derniers se sont spécialisés dans un art du combat qui néglige la force brute au profit d'une vitesse et d'une agilité sans pareille. Capable de porter des coups sans que l'oeil humain puisse le suivre sans loucher sur leur maîtrise de leur corps humain, ils peuvent aller jusqu'à porter deux coups quand un autre n'en porte qu'un seul.
Nom en Japonais : Seizui Nom en Français : Quintessence Rang : D Type : Kekkai - Doton Description / Effets : Technique de manipulation de base de la sombressence, matière créé à partir de poussière, de chakra et de tissu. Ce matière peut être utilisée pour la défense comme pour l'attaque, ainsi donc compte t-elle pour deux techniques en une seule. L'essence est toujours accrochée, à la base, au manteau de Kao. La quantité est limitée au volume d'un grand placard.
Nom en Japonais : Fukami Nom en Français : Gouffre ( Technique du poids mort ) Rang : D Type : Kekkai Description / Effets : Kao peut augmenter radicalement la densité de sa matière, et donc écraser un ennemi s'y trouvant enfoui.
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Sujet: Re: L'ami, l'amour et la mort [pv Yoshi & Tsura]